Interview de Pascal Guimier, Responsable des infrastructures et moyens généraux à l’AFORP

Interview de Pascal Guimier, Responsable des infrastructures et moyens généraux à l’AFORP

Entré en apprentissage à l’AFORP dans les années 80, Pascal Guimier y a gravi tous les échelons, d’élève à formateur, jusqu’à devenir responsable des infrastructures et moyens généraux. Fort de plus de 40 ans de carrière, il partage avec nous son attachement à la formation, son quotidien et les enseignements qu’il tire d’un parcours aussi riche qu’inspirant.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours académique et professionnel ?
Je suis Pascal Guimier, actuellement responsable des infrastructures et moyens généraux à l’AFORP. Mon parcours a débuté très tôt : après ma 3e, j’ai intégré l’AFORP en CAP électromécanique. J’ai poursuivi avec un bac pro systèmes mécaniques automatisés, puis un BTS MAI – aujourd’hui appelé automatisme industriel. Après mes études, j’ai effectué mon service militaire en Allemagne.

À mon retour, j’ai brièvement travaillé dans une entreprise qui fabriquait des tringles à rideaux, avant d’être recontacté par un ancien formateur devenu directeur du centre de l’AFORP à Asnières, qui m’a proposé de participer à l’ouverture d’un bac pro électricité. J’ai ensuite été formateur de 1991 à 2002 sur divers diplômes, en enseignant l’électrotechnique, la technologie, l’atelier…

En 2002, j’ai intégré un autre centre de formation pour structurer toute la partie pédagogique : digitalisation, création de process, etc. Ce centre a fini par fermer sa partie technique, j’ai donc remis mon CV à l’AFORP et j’y suis retourné en 2007. J’y ai été responsable d’unité à Mantes, puis à Asnières. En 2012, j’ai pris en charge la production du centre de Drancy, et depuis 2016, je suis en poste comme responsable des infrastructures et moyens généraux.

À quoi ressemble une journée type dans vos fonctions actuelles ?
Il n’y a pas vraiment de journée type. On va plutôt parler de cycles. Par exemple, en début d’année, on travaille sur les demandes d’investissements : constitution des dossiers, échanges avec les financeurs, etc. Une fois les financements validés, je supervise les achats, depuis les devis jusqu’à la livraison clé en main.

En parallèle, je gère la “bobologie” des centres : trouver des solutions aux pannes, aux incidents techniques, m’assurer que tout fonctionne. Je suis aussi chargé de la gestion des contrats liés aux bâtiments (maintenance, sécurité, etc.) ainsi que du parc automobile. Enfin, je suis en lien avec les commissions de sécurité, les pompiers, les mairies… Il faut constamment anticiper, planifier et résoudre des imprévus.

Quelles qualités sont nécessaires pour exercer votre métier ?
Il faut d’abord une bonne culture technique du bâtiment, dans toutes ses dimensions : construction, électricité, sécurité incendie, serrurerie, systèmes automatisés… Il faut savoir lire et négocier des contrats, et avoir de bonnes capacités d’organisation. Il faut également rester calme et savoir prendre du recul. Ce n’est pas toujours mon point fort, mais j’y travaille ! Être réactif, pragmatique et anticiper les besoins sont aussi des atouts majeurs.

Avez-vous été confronté à des challenges marquants dans votre carrière ?
Oui, plusieurs. D’abord, l’ouverture de nouvelles sections de formation : c’est un vrai défi car il faut maîtriser le contenu, être à l’aise techniquement et pédagogiquement. Ensuite, les projets de travaux dans nos bâtiments et, plus récemment, les ouvertures de centres. Ce sont de gros projets avec des délais courts, une forte pression, et une obligation de réussite. Il faut coordonner déménagements, contrats, équipements… Le jour J, tout doit fonctionner, c’est un vrai challenge logistique et humain.

Au départ, pourquoi avoir choisi l’AFORP pour vous former ?
J’ai été orienté vers l’AFORP très jeune, sur les conseils d’un voisin qui connaissait bien la structure. C’est un centre de formation qui offre un vrai contact avec le monde professionnel. Dès le début, on est immergé dans un environnement concret, on alterne la théorie et la pratique, ce qui permet d’apprendre un métier de manière progressive et efficace.

Qu’est-ce que l’AFORP vous a apporté ?
L’AFORP m’a apporté énormément, autant d’un point de vue technique que personnel. J’y ai appris un métier, acquis une culture industrielle solide, et surtout j’ai pu évoluer grâce aux opportunités proposées. J’ai eu la chance de toujours être bien accompagné dans mon parcours, d’avoir accès à des formations et de pouvoir sortir de ma zone de confort régulièrement. C’est un centre formation qui forme et fait confiance à ceux qui veulent progresser.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui entre à l’AFORP ?
Je lui dirais : sois volontaire, curieux et ne compte pas tes heures. Quand on veut, on peut. Il faut profiter de chaque expérience, poser des questions, aller chercher les bonnes personnes, apprendre sur le terrain. L’apprentissage est une chance : on apprend beaucoup à travers les expériences et les échanges. Ne restez pas seul, n’attendez pas que les réponses tombent toutes seules. L’AFORP vous donne les outils, mais c’est à vous de les saisir pour avancer.

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