Interview d’Océane Ialenti, Technicienne en mesurage et qualité gaz chez NATRAN (ex-GRTgaz)

Interview d’Océane Ialenti, Technicienne en mesurage et qualité gaz chez NATRAN (ex-GRTgaz)

Technicienne en mesurage et qualité gaz chez NATRAN (ex-GRTgaz), Océane Ialenti a construit son parcours à partir d’un BTS CRSA suivi à l’AFORP de 2016 à 2019.
De l’apprentissage à l’embauche, elle revient sur ses missions au quotidien, ses défis techniques et humains, et sur ce que la formation en centre lui a apporté. Un témoignage sincère, concret et inspirant pour tous ceux qui envisagent cette voie.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours académique, puis de votre évolution professionnelle ?

Je m’appelle Ialenti Océane. J’ai été à l’AFORP d’Ivry-sur-Seine de 2016 à 2019, où j’ai suivi un BTS CRSA — Conception et Réalisation de Systèmes Automatiques. J’ai effectué mon apprentissage au sein de l’entreprise GRTgaz, qui s’appelle aujourd’hui NATRAN (Nature & Transport). Pendant mon apprentissage, mes missions consistaient à assurer la maintenance corrective et préventive des automates de télétransmission et des infrastructures électriques.

À la suite de mon diplôme, j’ai été embauchée chez NATRAN. On m’a alors confié un autre domaine, le mesurage, qui est le second métier de notre équipe. Il s’agit principalement de maintenir les appareils de comptage et de qualité gaz, comme les chromatographes qui analysent en continu les flux de gaz sur différents points du réseau — les stations biométhane, les interconnexions, les stations de compression. On intervient aussi sur les postes qui alimentent les distributeurs publics comme GRDF ou les clients industriels. On vérifie également les capteurs de pression utilisés par le centre de surveillance régional.

Une autre facette importante de notre métier, c’est la hotline : chaque jour, un agent est désigné pour répondre aux appels des exploitants, des commerciaux, ou des sous-traitants. Enfin, j’ai aussi en charge la gestion des prélèvements de composés traces sur les sites biométhane : planification, coordination avec les sous-traitants, et participation aux retours d’expérience.

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour exercer ce métier ?

Il y en a beaucoup. Comme le dit souvent mon chef, notre métier, c’est 70% d’humain et 30 % de technique. On est une quinzaine à couvrir un très vaste réseau, de Reims jusqu'à la frontière suisse en passant par la Lorraine. C’est un métier où l’entraide est indispensable. Sans ça, on ne tiendrait pas.

Il faut être curieux, s’adapter aux nouvelles technologies, et surtout être rigoureux et patient — surtout en qualité gaz, où les analyses sont longues. Il faut savoir jongler entre les équipements, rester organisé, et avoir de solides bases techniques. Mais l’humain reste au cœur : entraide, communication, esprit d’équipe… Ce sont vraiment des piliers chez nous.

Avez-vous vécu un challenge marquant dans votre métier ?

Tous les jours sont des challenges ! Quand on part en intervention, on espère toujours que tout va fonctionner à la fin. On travaille sur différents types de compteurs, de chromatographes, de calculatrices de comptage… Chaque intervention est différente.

Mais ce qui rend les choses plus faciles, c’est encore une fois l’humain. Quand je suis en difficulté, je peux toujours appeler la hotline ou un collègue. Et moi-même, si un sous-traitant m’appelle pendant une intervention, je prends le temps de répondre. L’entraide, encore une fois, c’est la clé.

Pourquoi avoir choisi l’AFORP pour votre formation ?

C’est un concours de circonstances. Je fais partie des élèves dont les vœux APB ont été refusés après le bac. Je suis allée au Centre d’Information des Jeunes à Paris et on m’a conseillé l’apprentissage. J’ai un bac STI2D option ITEC, et on m’a orientée vers le BTS CRSA. J’ai assisté aux portes ouvertes de l’AFORP, où un conseiller m’a repérée et accompagnée dans les démarches. Je me suis inscrite, et je ne l’ai plus quittée.

J’ai participé à toutes les portes ouvertes pendant deux ans. C’était mon activité du samedi ! J’adorais le contact, le fait d’être avec les enseignants. On avait une relation de confiance, presque amicale. J’aimais bien aussi accueillir les jeunes filles et les convaincre de rejoindre le centre de formation. C’était très humain.

Qu’est-ce que l’AFORP vous a apporté pendant votre formation ?

Sur le moment, je ne m’en rendais pas compte. Mais avec le recul, et en comparant avec d’autres apprentis issus de lycées, je vois la différence. À l’AFORP, les enseignants sont disponibles, à l’écoute. Il y a un vrai suivi. Quand on a besoin d’un coup de main ou d’un conseil, on sait vers qui se tourner. L’accompagnement est bienveillant, la communication passe bien. C’est un vrai centre de formation, avec une équipe impliquée. Aujourd’hui, je recommanderais sans hésiter un centre comme l’AFORP plutôt qu’un lycée professionnel.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Je me laisse porter par les opportunités, comme je l’ai toujours fait. Je me suis laissé guider par l’apprentissage, et aujourd’hui, je suis là. Mon objectif à court terme, c’est de monter en compétences sur la partie réglementaire de la chromatographie, un sujet central dans notre métier de mesurage. C’est un domaine technique, mais aussi réglementaire, et je veux progresser là-dedans.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui veut suivre votre voie ?

Avoir confiance en soi, même si on ne sait pas encore exactement où on va. Et faire confiance à l’équipe, au management, aux collègues. Chez nous, la bienveillance est très présente. C’est aussi beaucoup d’humain, encore une fois. Et c’est ce qui fait la différence.

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